Du 29 mars au 24 avril 2013 : exposition Charles Berberian à la Galerie BARBIER & MATHON (Paris).

Galerie Barbier-Mathon
10 rue Choron
75009 Paris
Tel : 06 80 06 29 95 / 00 33 6 80 06 29 95

Charles Berberian s’invite à Fontevraud pour une journée spéciale : exposition autour d’un verre, rencontre dédicace et diner-concert au cours duquel les convives profiteront de ses talents de musicien.
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Charles Berberian a manifesté son goût pour le vin en réalisant notamment les étiquettes pour un fameux caviste. Il est également l’auteur de l’étiquette de la cuvée de l’Abbaye 2013.

Du 5 mars au 30 mars 2013 : exposition Charles Berberian à la médiathèque "La Bulle" (Mazé)

Du mardi 5 mars au samedi 30 mars venez découvrir l'exposition des planches originales de Charles Berberian ! Illustre auteur, avec son comparse Philippe Dupuy, des aventures de Monsieur Jean, Charles Berberian est aussi l'un des précurseurs de la comédie sentimentale en bande dessinée, thème central de la saison 2012-2013 d'Ellipse(s).

Et le vendredi 22 mars à 19h, La Bulle aura l'immense honneur d'accueillir Charles Berberian himself, pour une rencontre autour de la comédie sentimentale, suivie d'une séance de dédicace !

bd boum festival de Blois a co-édité "Dust Bowl", livre cd (52 pages), 18 chansons avec dix dessinateurs de bd dont Charles Berberian. communiqué de presse

extrait : Nightbuzz / "Hobo's Lullaby"

En librairie : "Les enfants pâles", un roman écrit par Loo Hui Phang et dessiné par Philippe Dupuy (Futuropolis)
195 x 265 mm, 432 pages

Note de l'éditeur :
"Les Enfants pâles raconte l'errance d'une vingtaine d'enfants livrés à eux-mêmes, fuyant un monde dévasté par la crise et la famine.
Ce récit, destiné aux adultes, posant des questions d'adultes, emprunte les figures du conte pour enfants afin d'interroger le parcours de tout homme, depuis l'enfance.
En puisant dans les thèmes du genre, l'abandon, la faim, la forêt, la perte de l'innocence... il renvoie le reflet de notre société.
Cruauté, poésie, espérance vibrent et forgent l'émotion comme dans nos terreurs enfantines.
Avec ce livre hors norme, Loo Hui Phang et Philippe Dupuy renouvèlent totalement le roman graphique. Dessins et bande dessinée s'entremêlent au récit. L'écrit et l'image, les mots et le trait s'enrichissent, se poursuivent, formant un tout indissociable.
Une démarche audacieuse de deux auteurs qui mènent leur chemin hors des sentiers battus."

Dupuy-Berberian au cinéma : ils réalisent l'affiche française de "Starbuck", numéro un au box office québécois 2011

Du 07 juin au 04 juillet 2012 : exposition Dupuy-Berberian à la Galerie Petits Papiers (planches & dessins)

En librairie : "Cinerama", de Charles Berberian (Fluide Glacial)

Observateur aguerri et indécrottable curieux,Charles Berberian, dont on connaît le lourd penchant pour la musique pop (relire Jukebox ou écouter Nightbuzz, groupe qu’il a créé avec son compère Jean-Claude Denis), est aussi un cinéphile cinéphage (ou l’inverse, on ne sait pas trop), pour ne pas dire cinévore.

Il nous propose ici, avec son regard unique et cet humour en demi-teinte sans équivalence, un tour d’horizon du meilleur des plus mauvais films qu’il a vus.

Forcément truculent, ce voyage permet aux rivages du septième et du neuvième art d’enfin se rejoindre,en un lieu exotique et inconnu des cartes de navigation cinéphilique habituelles, aussi coloré qu’épicé, et qu’on pourrait baptiser «Nanarland».

Sortie le 21 mars 2012

Disponible à la Galerie Oblique : disque vinyl décoratif 66t, illustré par Charles Berberian, "David Bowie"

Création originale, numérotée & signée - limité à 10 exemplaires - 280 €

Galerie Oblique
Village Saint Paul
17, rue Saint-Paul
75004 PARIS
Tel : + 33 (0)1 40 27 01 51
info@galerieoblique.com

Dupuy-Berberian illustrent l'article "Plagier ma semelle rouge, Pinault s'en fout", dans le Libération "tout en BD" du 26 janvier 2012

Angoulême 2012 : Charles Berberian dessine l'affiche de l'expoisition "L'Europe se dessine", ainsi que le personnage d'Iris

"De nombreux liens culturels unissent les 27 pays membres de l’Union européenne, et s’ils ne parlent pas tous la même langue, les Européens partagent tous la pratique et la lecture d’une forme d’expression universelle et immédiatement compréhensible : la bande dessinée.

Cinquante auteurs dessinent l’Europe pour traduire en images des idées emblématiques, qu’il s’agisse de principes humanistes, de réalités quotidiennes ou de projets en construction. L’auteur français Charles Berbérian a créé spécialement pour l’occasion le personnage d’Iris. Cette jeune étudiante se déplace à travers l’Europe dont elle découvre la diversité, sous le crayon d’artistes issus des quatre coins de l’Union européenne.

Anthologie vivante et inédite, « L’Europe se dessine » permet à ces auteurs de faire part de leur propre illustration des valeurs, les acquis et les projets trop souvent méconnus de l’Union européenne, en s’appuyant sur une spécificité essentielle de la bande dessinée : rendre « visible l’invisible »."

Soirée de signature Dupuy et Berberian le 30 novembre, à la Galerie l'oeil ouvert

Mercredi 30 novembre à partir de 18h30 à la galerie 74 rue François Miron, Paris 4ème, venez nombreux découvrir le nouveau livre Artbook aux éditions du Chêne des dessinateurs Philippe Dupuy et Charles Berberian (Grand Prix de la ville d’Angoulême en 2008) sur leurs carnets de voyages.
Rendez-vous à la galerie avec dédicaces, musiques, projection en présence de Charles Berberian et Philippe Dupuy.

Lors d’un séjour aux États-Unis en 1995, Dupuy et Berberian réalisent des croquis pour saisir les ambiances du quotidien. C’est à travers des scènes panoramiques ou des séquences de bande dessinée qu’ils rendent compte de leur voyage. Suivront alors d’autres séjours à leurs tours croqués dans des carnets publiés chez Cornélius. Tous ces dessins sont ici réunis dans un seul et même magnifique livre où les esquisses sont accompagnées de légendes teintées de l’esprit et de l’humour Dupuy-Berberian. C’est là leurs travaux les plus personnels qui sont présentés.

L’œil ouvert présente en exclusivité quatres dessins panoramiques sur New York. Les tirages pigmentaires numérotés sont signés Dupuy Berberian et édités en séries limitées de 25 ou 50 exemplaires selon les formats.

Galerie l'oeil ouvert, 74 rue François Miron, 75004 Paris, Tél : 01 83 62 05 86

En librairie : Charles Berberian participe au recueil "QUOI !" (L'Association)

note de l'éditeur :
" Regards parfois croisés, souvent drôles, pointus, sans concession, tendres et toujours éclairants sur le fonctionnement de l’Association.
Ce recueil au titre énigmatique est composé de récits autobiographiques et de fictions sur ce que fut l’Association, comment elle a évolué et ce qu’elle est devenue aujourd’hui. Des fondateurs, des salariés, des auteurs témoignent et expriment leur point de vue sur cette aventure collective. Un point de vue restant un point de vue, cet ouvrage ne tient pas lieu d’Histoire officielle, et se concentre sur les souvenirs et les anecdotes des fondateurs, en évoquant 20 ans d’activité à L’Association."

Avec David B., Charles Berbérian, Jean-Louis Capron, Jean-Yves Duhoo, Killoffer, Mokeit, Stanislas, Joann Sfar et Lewis Trondheim. 2011

Pour les 25 ans des Inrocks, Philippe Dupuy et Charles Berberian racontent comment ils imaginent les vingt-cinq années à venir

Comment imaginez-vous les vingt-cinq prochaines années dans le monde de la BD ?

Philippe - Les vingt-cinq prochaines secondes nous angoissent, alors les vingt-cinq prochaines années (rires)… On assiste souvent à des retours en arrière vers des valeurs refuges. Au début des années 90, c’était l’essor des éditeurs indépendants. Mais ces derniers temps ont réémergé en librairie toutes ces espèces de séries terrifiantes pour adolescents. Ces « valeurs sûres » très ennuyeuses représentent un gros retour en arrière. Cela veut peut-être dire que nous allons connaître à nouveau une vague de choses étonnantes et créatives. Je suis optimiste.

Charles - Je ne voudrais pas que, comme aux USA, la BD se réduise aux adaptations cinéma d’Astérix ou de Tintin. Surtout quand on voit les horreurs que ça donne ! A part l’Astérix de Chabat, le reste est pitoyable.

Et le numérique ?

Philippe - La tablette peut être pratique pour un certain nombre d’ouvrages comme les livres de poche, les magazines. Pour la BD, ça ne marche que si elle est conçue pour. Le problème, c’est qu’il n’y a pas d’économie pour ça. Tout le monde cherche juste à réexploiter ce qui est déjà sorti. En revanche, c’est le moment de fabriquer des livres très bien faits, des objets physiques agréables. Il faudrait que les éditeurs, s’ils font du profit avec le livre numérique, réinvestissent dans de très beaux livres accessibles.

Charles - Plus ça va mal dans le monde, plus il y a de bons livres. Chacun en tire ses conclusions (rires).

Comment voyez-vous évoluer votre travail ?

Charles - J’amorce mes années déclinantes, donc je vais être de plus en plus exigeant avec moi-même. L’avantage aujourd’hui, c’est qu’on sait ce qu’on ne veut pas faire, par exemple des choses qui ne nous amusent pas.

Philippe - Les années comptent, maintenant. Je pense en avoir encore pas mal devant moi. Si je pensais qu’il m’en reste peu, je serais foutu. Les livres, c’est beaucoup de travail, beaucoup de temps, on ne va plus pouvoir en faire cent cinquante, maintenant. Donc, autant trier dès le départ. Et ne pas s’ennuyer.

Philippe Dupuy participe au spectacle: MEMORIES FROM THE MISSING ROOM

"Dans le cadre du festival Temps d'Images, je serai sur scène les 8 et 9 octobre dans un spectacle inspiré du dernier album de Moriarty, Memories from The Missing Room. C'est une sorte d'opéra avec Moriarty et mis en scène par Marc Lainé, et c'est à La Ferme du Buisson (Scène Nationale de Marne-La-Vallée). "

Moriarty/ Marc Lainé/ Philippe Dupuy
Trois genres : théâtre, musique et dessin, leurs auteurs et interprètes, se croisent, s’étreignent et se quittent en treize scènes livrées chaudes.
Du 8 octobre au 9 octobre 2011

Il n’est pas si courant qu’un album devienne matière théâtrale.
Désormais, il y aura The Missing Room, de Moriarty, et les « souvenirs » (memories) tirés de ses récits et sous-récits par Marc Lainé. La pièce « absente » (missing), est-elle dans le blanc délibéré qui divise l’album, un pli, un vertige, la chambre d’un écho absent ou dans chacun des treize morceaux ?
Marc Lainé reprend l’énigme à son compte, en parcourt les plages dans ses pages, en adaptant, ou plutôt en adoptant l’imaginaire de Moriarty. Il partage avec eux nombre de références culturelles anglo-saxonnes, populaires-planétaires, dans lesquelles le chiffre 13 est celui de l’horreur attendue, et la chambre d’hôtel anonyme, son contenant d’évidence. Trois personnages (deux hommes et une femme) y distillent l’amour et la mort en une combinatoire de treize histoires, où la scénographie, comme toujours chez Marc Lainé, joue un rôle premier.
Murs, sols et rideaux sont les surfaces où vient se boucler le sens, dans les dessins fantastiques live de Philippe Dupuy, dans les apparitions-disparitions de Moriarty, diables en boîte, à la fois in et off, en chair et en sons.

plus d'infos, sur le blog de F. Bosser et dans dBD N°58

Charles Berberian participe à : "Portraits sous influences", édité à l'occasion du Festival de sollies-ville 2011

note de l'éditeur :
Pourquoi demander à 25 auteurs, parmi les plus marquants de la BD mondiale, de faire leur autoportrait et d'écrire la liste de leurs influences ? Parce que bien connaître un auteur permet souvent de mieux comprendre son œuvre. Et comment mieux le connaître qu'en lui demandant de faire son autoportrait, de se dessiner tel qu'il se voit, tel qu'il s'imagine.
En ajoutant à cela la liste de tous les artistes (à travers le monde et à travers les époques) qui l'ont influencé dans son travail, on a toutes les clés pour déchiffrer ses livres, pour décoder ses albums, pour comprendre enfin ce qui se cache derrière ses cases.
C'est ce travail exceptionnel qui vous est présenté dans ce livre indispensable.
Ce livre sera vendu au profit de la lutte contre l’illettrisme.
AVRIL, BARU, BERBERIAN, BILAL, BURNS, CARTIER, CAZA, COSEY, DENIS, GIBRAT, JOUANNIGOT, JUILLARD, LE GALL, LEPAGE, LOUSTAL, MARGERIN, MATTOTTI, PINELLI, PLESSIX, SACCO, SANDOVAL, SMUDJA, SPIEGELMAN, SWARTE, TARDI, TOPPI, WARE.
20€

Vous pouvez également commander par téléphone : 06 12 53 19 08
par mail : alien@wanadoo.fr

en librairie, chez Albin Michel Jeunesse: "les Papapas" sur un texte de Joseph Jaquet

note de l'éditeur :
Qui sont les Papapas ? Ni maman, ni papa, les Papapas sont ceux dont ne parlent pas souvent aux enfants mais qui pourtant, quelque fois, occupent pour eux une place essentielle. Joseph Jacquet a décidé de rendre hommage à ces pièces rapportées, beaux-pères actifs, investis et aimants dans la vie des Pitits, c'est-à-dire les enfants de leur amoureuse. Sans angélisme mais avec tendresse et respect, il raconte les contingences de la vie réelle, aller à l'école chercher les enfants et là, croiser le vrai papa? comme les moments de jeu et de rigolade quand un Papapa, par exemple, se transforme en Yéti?
à partir de 6 ans

en librairie : "au Chêne, un livre rassemblant l'ensemble de nos carnets de voyage sous le titre de - Artbook - à paraître en fin d'année."

note de l'éditeur :
Lors d'un séjour aux États-Unis en 1995, Dupuy et Berbérian réalisent des croquis pour saisir les ambiances du quotidien. C'est à travers des scènes panoramiques ou des séquences de bande dessinée qu'ils rendent compte de leur voyage. Suivront alors d'autres séjours à leurs tours croqués dans des carnets publiés chez Cornélius. Tous les croquis sont ici réunis dans un seul et même magnifique livre d'artistes où les esquisses sont accompagnées de légendes teintées de l'esprit et de l'humour Dupuy-Berbérian. C'est là les travaux plus personnels des deux dessinateurs qui sont présentés. Les amateurs de BD prendront plaisir à redécouvrir ces deux dessinateurs stars sous un jour nouveau et les admirateurs de Dupuy et Berbérian pourront compléter leur collection avec la magnifique édition de luxe et son tiré à part signé et numéroté. Enfin le grand public sera ravi de voir le genre du carnet de voyage renouvelé par le talent d'un duo qui a fait ses armes dans le journal Fluide Glacial.

entretien parue dans le magazine du Monde : M

Dupuy et Berberian explorateurs du trait
Depuis 1983, Charles Berberian et Philippe Dupuy sont un seul auteur de BD, produisant ensemble des albums à l'humour tendre et décalé. Quand ils s'évadent de leurs cases, ils reviennent avec des dessins plein leurs valises. A l'occasion de la sortie d'un recueil de leurs carnets de voyage, ils -évoquent la place que tient la pratique nomade du croquis sur leur art.

Propos recueillis par Frédéric Potet

QUE FONT-ILS QUAND ILS NE CRÉENT PAS des bandes dessinées à succès (Henriette, Monsieur Jean, Bienvenue à Boboland...) ?
Charles Berberian et Philippe Dupuy dessinent, bien sûr. Pas de manière compulsive dans le métro ou en marchant dans la rue. Mais assez régulièrement pour ne pas sortir de chez eux sans leur attirail de base : papier, crayon, stylo, feutre-pinceau, blanc correcteur... Si grand nombre d'auteurs de BD avouent la même manie - que ce soit pour échapper à l'aliénation du travail d'atelier ou pour entretenir leur technique -, le pas est grand jusqu'à la publication en album des carnets ainsi noircis. Dupuy et Berberian ont au moins deux avantages que tous n'ont pas : un goût pour le voyage et un trait à l'élégance naturelle qu'ils ont cultivée de concert en s'associant il y a maintenant presque trente ans. La publication de leurs carnets de route (dont une partie a déjà été publiée chez Cornélius) souligne au passage une évidence : la complémentarité du dessin et de la photographie. Un carnet s'apparente "à une chambre au long temps d'exposition, explique l'un des deux auteurs dans le livre. On ne mitraille pas à tout-va. Il faut bien choisir son moment, l'angle, l'endroit où s'installer". Petite leçon de dessin, à deux voix.

Berberian : Pouvoir capturer des instants par le dessin, à une époque où il y a des appareils photo partout, jusque dans le moindre téléphone portable, est une véritable chance. Les dessinateurs ont en quelque sorte le pouvoir de ralentir le temps. Ils peuvent aussi saisir la réalité de manière plus intime qu'avec un appareil photo. Ces carnets parlent certes de voyage, mais je les considère aussi comme un journal intime. J'y ai par exemple représenté ma fille à différents moments de sa vie, ce qui fait qu'on la voit grandir à travers mon propre regard. Le dessin n'est pas qu'un moyen de s'isoler du monde. C'est aussi une façon de communiquer avec les siens ou avec les autres.

Dupuy : Le dessin oblige à se poser, à se mettre en immersion et à passer du temps à observer. Quand je voyage seul, ce n'est pas un souci. Ça peut l'être en revanche quand je suis en famille. Un dessin peut vous couper de vos proches. Est-il plus précieux que le moment que vous êtes censé vivre avec eux ? Il m'est arrivé de ne produire que quatre dessins en quinze jours, comme lors de mon dernier voyage à Helsinki. J'ai préféré passer du temps avec ma femme et mon fils.

Berberian : Dessiner en dehors des quatre murs de son atelier est une caractéristique des auteurs de bande dessinée de notre génération et de celle d'après. Les " grands aînés ", eux, ne sortaient quasiment jamais de chez eux, quitte à devenir neurasthéniques ou dépressifs. Le vrai danger de la BD est de finir par avoir un style très apprêté, rempli de tics, à force de répéter les mêmes choses. D'où la nécessité de développer une activité plus spontanée, en marge de son propre vocabulaire graphique. Cela relève aussi de la gymnastique pour un dessinateur, à la manière d'un musicien qui fait ses gammes. En ce qui me concerne, j'ai toujours considéré le dessin comme une discipline et non comme un métier. Cette nuance est importante. Le dessin doit en effet garder une part d'inutile. L'idée d'être le fonctionnaire de son propre dessin me déplaît au plus haut point.

Dupuy : A l'inverse de Charles, je me suis mis assez tardivement aux carnets. J'y ai surtout vu, au départ, un espace expérimental dans le but de rendre mon trait plus instinctif. Mes professeurs de dessin me le disaient, plus jeune : le meilleur moyen de progresser est de dessiner dans des carnets. Il se crée alors une sorte de corps-à-corps avec le papier. Je n'hésite pas à corriger avec du blanc, travailler par couches. Il est arrivé que des gens rient au-dessus de mon épaule en me voyant utiliser du Tipp-Ex : " Ah, il n'est pas sûr de lui... " Le repentir a pourtant quelque chose de noble dans le dessin. Il peut offrir à un croquis un nouveau départ, de nouvelles possibilités. Blutch m'a expliqué un jour qu'" un dessin n'est jamais fichu ". Sans ce conseil, jamais je n'aurais franchi le pas.

Berberian : Je n'ai pas l'impression de prendre des risques en dessinant sur le vif. L'interprétation donne droit au dessin inachevé, et l'inachevé est, pour moi, plus évocateur qu'un dessin précis. Les aquarellistes, qui ont quatre ou cinq minutes pour capter les effets d'une lumière, sont plus en danger que nous. Les portraitistes de la place du Tertre et de Beaubourg aussi. Et même quand nous dédicaçons nos albums sur un salon de bande dessinée, la prise de risque est également plus importante. Il m'est arrivé de rater des dessins ou de percer la feuille d'un bouquin, et de le racheter à son propriétaire. Et je ne vous parle pas de l'angoisse quand il faut dessiner sur des éditions spéciales épuisées...

Dupuy : Ce qui est étonnant aussi, avec le dessin, c'est la fascination qu'il continue d'exercer. Voir quelqu'un dessiner est magique. Et même pour nous, ça l'est encore : on est émerveillés quand on regarde d'autres dessinateurs travailler. Nous connaissons des artistes de talent - des musiciens, des comédiens, des réalisateurs - qui nous ont dit qu'ils auraient aimé savoir dessiner et faire de la bande dessinée...

Dupuy-Berberian Artbook, Chêne, 256 p., 45 €

La revue "Pilote" (Le journal qui s'amuse à revenir) accueille Charles Berberian dans le n° spécial cinéma : "Cinema Spaghetti"
2 planches coul.

Charles Berberian raconte "comment les Stones ont failli se séparer en 1985" dans le Fluide Glacial n°409 (juillet 2010).
5 planches coul.

Exposition Impossible, du mercredi 9 au samedi 19 juin 2010, galerie Ofr (20 rue dupetit-thouars 75003 Paris)
vernissage le mardi 8 juin 2010 de 17h à 21h

Après avoir programmé une longue série d’événements autour de la scène graphique contemporaine en région et en Belgique, la galerie nomade Arts Factory revient à Paris et se pose chez Ofr avec l’exposition Impossible, du 9 au 19 juin 2010. Impossible est à l’origine un journal né en 2009 d'une rencontre entre trois personnes - Charles Berberian, Philippe Dupuy et Joseph Ghosn - qui, après être certainement restés un peu trop longtemps ensemble dans un café, ont décidé de se lancer dans cette aventure commune. Retour aux sources proche de l’univers du graphzine, ce journal tout en images s’affranchit des contraintes habituelles de l’édition en terme de format, de périodicité et de contenu.

Auto-publié et imprimé à 500 exemplaires avec l’aide de bienveillantes rotatives, forcément anachronique à l’heure où les blogs de dessinateurs foisonnent sur le net, Impossible est ainsi le résultat de dessins croisés le long d'une poignée de pages, véritable ping-pong graphique où les échanges de ce trio complice se font écho. A chaque numéro - douze sont d’ores et déjà prévus - correspond un thème; Paradis Perdu, La Forêt, Fantômes, Vanités … Ce thème est le seul mot présent, il rassemble les dessins sous une même charpente, invitant le lecteur à trouver sa propre histoire, à reconstituer la narration qui mène d'un numéro à l'autre et lie l’ensemble.

Prolongeant le travail entrepris avec le journal, les trois auteurs ont par ailleurs choisi de déployer leurs oeuvres dans un autre genre de confrontation, en investissant le temps d'un accrochage les murs d'une galerie. Protéiforme, même si il est principalement articulé autour du dessin, le projet Impossible n'est donc pas vraiment de la bande dessinée, ni de l’écrit et pourrait tout aussi bien muter en une collection de notes de musique, de bruits et de machines artisanales infernales … en témoignent les performances et rencontres atypiques qui viendront sans nul doute ponctuer cette exposition !

Plus d'informations

Sortie de la version collector du dernier album de Jacques Higelin : "Coup de foudre"
Edition collector Livre-CD comprenant 64 pages illustrées par Dupuy et Berberian retraçant l'enregistrement de l'album au studio de Sainte Marie aux Mines

Charles Berberian en entretien dans Casemate n° 25 au sujet du dernier album de Jacques higelin

Photo : C. Berberian

En Librairie :

"Les Films du Crayon" - éditions Alain Beaulet.
48 pages quadrichromies
Couverture souple avec rabats
Format 147 x 176 mm

Avec la participation de :
François Avril, Loustal, Juillard, Serge Clerc, Denis J-C, CYRIL CABRY, Mattotti, Koechlin, PHILIPPE LARDY, Dupuy Berberian, Hyman, EMMANUEL KERNER, Götting, EMMANUEL PIERRE, Corbasson, TED BENOIT, MADELEINE DE MILLE

Dupuy-Berberian participaient à la nuit curieuse bd, à la Ferme du Buisson, le 25 avril 2009

Entretien de Philippe Dupuy dans Bo Doï

photos

Sortie de "Impossible" n°2

c’est le titre d’une revue imaginée par Charles Berberian, Philippe Dupuy et Joseph Ghosn.
Le premier numéro est sorti pour Angoulême, le 2ème pour la nuit curieuse bd :
" on l’a fait imprimer nous-mêmes, en grand format, sur un papier recyclé. 16 pages de dessins. Il y en a 500 exemplaires, pas un de plus."

En Librairie :

"Sacha", de Charles Berberian, éditions Cornelius (collection Raoul)
Février 2009 - 160 p. n&b

Note de l'éditeur :
En 1977, la sonde Voyager emporte dans l'espace un enregistrement des bruits de la Terre. On y entend la pluie et les oiseaux, Beethoven et Chuck Berry, mais aussi les battements du coeur d'une jeune femme, Ann Druyan.

Sacha rassemble quelques spécimens de notre zoo sublunaire : un matou massacré, un monstre bien vivant, un moineau moraliste, un musicologue misanthrope, une mère et son marmot, un miséreux qui rêve du musée Grévin. Le tourbillon de la vie les entraîne au fond et certains se laissent couler. Mais, il n'est d'existence si médiocre qu'elle ne puisse être rachetée. Il suffit pour cela de savoir écouter le monde. Comme un bruit ou un silence n’existent que si quelqu'un les entend, nos vies n’ont de sens que par et pour les autres.

Charles Berberian regarde son époque avec autant d'empathie que de lucidité. S'il décrit un univers d'une noirceur quotidienne, dominé par l'indifférence et la cupidité, la violence et l'égoïsme, il refuse de désespérer de l'homme : d’ici 40.000 ans Ann Druyan sera morte depuis longtemps, mais son coeur continuera à battre à travers le cosmos.

ex-libris à la librairie Super Héros

Dupuy-Berberian participent à l'émission de France Inter, "Le fou du roi", le 30 janvier 2009 de 11h à 12h30 en direct d'Angoulême : Jean Teulé & Florence Cestac, Dupuy & Berberian, Hirita Hiroshi, Benoît Mouchard, Philippe Lavaud (Musique: Rodolphe Burger)

Reportage de France 3 sur les président du Festival d'Angoulême 2009 : video
Journaliste : Dominique Laveau
JT du 27/01/09

En Librairie :

"Rien que pour yeux", textes d'Anne Bernert, dessins de Charles Berberian. Editions En Marge